LONGUE ROUTE 2018

Pèlerinage du cinquantenaire dans

le sillage de Bernard Moitessier

Pèlerinage

En 2018 et 2019, afin de commémorer la Longue Route de Bernard Moitessier dont c’était le 50ème anniversaire et rendre ainsi hommage au marin extraordinaire qu’il fut, le navigateur Guy Bernardin a proposé à d’autres passionnés de s’élancer avec lui autour du monde par les trois caps, en solitaire et sans escales. Guy aurait eu alors 74 ans, avec déjà derrière lui 5 tours du monde et 6 passages du Cap Horn. Il a disparu en mer durant l’été 2017 alors qu’il ramenait des États-Unis vers la France le voilier qu’il venait d’acheter précisément pour participer à cette aventure, qui continua en hommage à ces deux grands de la voile sous la houlette du navigateur Olivier Merbau, co-organisateur et ami de Guy, qui voulait lui aussi participer à l’aventure.

Conformément à l’esprit de Bernard Moitessier, ce tour du monde ne fut pas une course : c’était un pèlerinage. Il n’y a eu ni règlement, ni contraintes, ni obligations, pas de prix non plus… Juste la récompense ultime d’avoir concrétisé un rêve et de s’être dépassé soi-même. Un retour vers les vraies valeurs, les responsabilités humaines personnelles de chaque homme et de chaque marin. La liberté, la sérénité d’être en mer, seul face à l’océan.

Chaque marin a été libre du choix de son voilier, d’une longueur inférieure à 52 pieds (15,80 mètres environ) et apte à la navigation hauturière, libre de communiquer comme il l’entendait, d’arborer les couleurs des partenaires, mécènes ou sponsors qu’il a pu trouver, et d’assurer la promotion de son aventure par tous les moyens à sa disposition. A lui de juger si, ce faisant, il respectait l’idée de Bernard Moitessier ou pas… En fonction de son voilier et de son équipement, chacun également est resté libre de son jour de départ entre le 18 juin 2018 et le 30 septembre 2019, libre de son port de départ, au nord du 45° Nord de la côte européenne ou du 41° Nord de la côte Est américaine, retour au même endroit sauf impondérables. Ce fut la seule véritable règle édictée par Guy et acceptée par tous.

Chaque participant a associé les deux grands marins dans son pèlerinage autour du monde : Bernard pour être celui qui l’avait fait rêver, souvent depuis l’enfance ou l’adolescence ; et Guy, qui par son défi, a fait de ce rêve une réalité.

Pilgrimage

In 2018 and 2019, in order to commemorate the Longue Route of Bernard Moitessier of which it was the 50th anniversary and thus to pay tribute to this great sailor, the french sailor Guy Bernardin proposed to other enthusiasts to take off like him around the world by the three capes, alone and without stops. Guy would have been 74 years old, with behind him 5 world tours and 6 passages of Cape Horn. He disappeared at sea in the summer of 2017 when he sailed from the United States to France the boat he had just purchased to enter this adventure, which was managed then by the navigator Olivier Merbau, co-organisator and friend of Guy who intended to do the trip by himself.

In accordance with the spirit of Bernard Moitessier, this world tour was not a race: it was a pilgrimage. There were no rules, no constraints, no obligations, no prizes either … Just the ultimate reward for having made a dream come true and for surpassing yourself. A return to true values, the personal human responsibilities of each man and each sailor. The freedom, the serenity of being at sea, alone facing the ocean.

Each sailor remained free to choose his or her sailboat, of a length of less than 52 feet (about 15.80 meters) and suitable for ocean passages, free to communicate as he wished, to display the colors of the partners, patrons or sponsors that he was able to find, and to ensure the promotion of his adventure by all the means at his disposal. It is up to him to judge whether, in doing so, he respected Bernard Moitessier’s idea or not … Depending on his sailboat and his equipment, everyone also remained free on his departure day between June 18, 2018 and September 30, 2019, and free about the harbour from a port north of 45° North of the European coast, or 41° North of the American East coast, return to the same place except imponderables. This was the only true rule said by Guy and accepted by all.

Each participant associated the two great sailors in his pilgrimage around the world: Bernard for being the one who had made him dream, often since childhood or adolescence; and Guy, who by his challenge made this dream come true.

L’origine

En 1968, Bernard Moitessier participe au Golden Globe Challenge, course autour du monde en solitaire et sans escale dotée de 5000 livres sterling par le Sunday Times, belle somme pour l’époque, à bord de “Joshua”, son ketch en acier de 39 pieds - 12 mètres - avec bout dehors.

Après avoir passé le cap Horn, alors qu’il est en tête sans le savoir et en bonne position pour gagner, il décide de continuer sa route vers la Polynésie “parce qu’e je suis heureux en mer et peut-être pour sauver mon âme”, abandonnant ainsi toute chance de gagner. Il arrive à Tahiti après une navigation difficile et épuisante. Sa décision, incomprise de beaucoup jusqu’à la publication de son récit, le fit ensuite considérer comme un guide et un maître à penser de plusieurs générations de navigateurs et de voyageurs, et il est à la naissance d’un courant de pensée écologique chez beaucoup de marins.

“La Longue Route” publié chez Arthaud est devenu un classique incontournable de la voile et de la littérature d’aventure, le livre de chevet de nombreux navigateurs de tous les pays. Ecrivain de l’océan respecté et admiré dans le monde entier, poète de la mer, Bernard Moitessier rejoint ainsi dans la légende Joshua Slocum, le premier circumnavigateur solitaire, dont il a donné le nom à son bateau.

Origin

In 1968, Bernard Moitessier took part in the Sunday-Times Golden Globe Challenge, a race around the world for lonely sailors, without calls nor assistance, endowed of £5000 - a quite huge amount for the time - with his 39’ iron-ketch “Joshua”.

After passing the cape Horn, first and in good position to win, he decided to make to Tahiti, French Polynesia, “because I am happy at sea and perhaps to save my soul”. He arrived at Papeete after many difficulties and heavy exhaustion. His decision was mainly misunderstood before the publication of his book, then he became a spiritual guide and a master for many generations of sailors and sea-wanderers with a full environmental spirit.

His book “The long way”, is a best-seller in the sailing litterature worlwide, the favorite bedtime book of many sailors of all countries. Ocean author and respected poet, Bernard Moitessier joins in the legend Joshua Slocum, the first singlehanded-sailor to complete a circumnavigation, whom he gave the name to his own yacht.

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Bernard Moitessier & Guy Bernardin

Les renseignements les plus complets à propos de Bernard Moitessier sont accessibles sur www.bernardmoitessier.com
Informations about Bernard Moitessier are available on www.bernardmoitessier.com

Guy Bernardin a couru au large en compétition pendant de nombreuses années : Ostar en 1980 et 1984, Twostar, vainqueur en monocoques lors de Québec – Saint-Malo en 1984, Route du Rhum en 1990 qu’il termine deuxième en 60 pieds open ; tours du monde en solitaire : Boc Challenge en 1982-83 puis en 1986-87, Vendée Globe en 1989 ; tentatives de record Valparaiso – Nantes et New-York – San Francisco par le cap Horn… Il y fait naufrage à deux reprises, en 1987 et 1988.

Pour commémorer le centenaire du premier tour du monde en solitaire de Joshua Slocum, il a effectué de 1995 à 1998 un tour du monde en famille sur Spray of Saint-Briac, la seule réplique exacte du navire mythique ; puis a recommencé, en solitaire, par les trois caps, en 2005 et 2008. Ses livres “Sur les traces de Joshua Slocum” et “L’impossible voyage autour du monde avec Spray of Saint-Briac” retracent ces deux dernières aventures.

Il a été le premier navigateur à afficher 6 tours du monde et 5 passages du Horn. Il cumulait plus de 800 000 milles nautiques. Son défi pour 2018 illustrait à merveille sa devise « qui ose gagne ». Il a disparu en mer entre les Etats-Unis et la France pendant le difficile été 2017 à bord du Frers 50 “Spirit of St-Briac” qu’il avait acheté précisément pour participer à la Longue Route 2018.

Guy Bernardin raced offshore in competition for many years: Ostar in 1980 and 1984, Twostar, winner in monohulls in Quebec - Saint-Malo in 1984, Route du Rhum in 1990 that he finished second in 60 feet open ; solo world tours : Boc Challenge in 1982-83 then in 1986-87, Vendée Globe in 1989 ; attempts to records Valparaiso - Nantes and New York - San Francisco by Cape Horn… It sinks there twice, in 1987 and 1988.

To commemorate Joshua Slocum’s centenary of first solo round-the-world tour, from 1995 to 1998, he rounded the world with his family on Spray of Saint-Briac, the only one exact replica of the mythical ship; then again, solo, by the three capes, in 2005 and 2008. His books “Sur les traces de Joshua Slocum” and “L’impossible voyage autour du monde avec Spray of Saint-Briac” retrace these last two adventures (avaiable in french only).

He was the first sailor of modern era to complete 6 trips round the world and 5 passages of the Horn. He sailed more than 800,000 nautical miles. His challenge for 2018 illustrated his motto “Who Dares Wins”. He was lost at sea in the difficult summer of 2017 when he sailed from USA to France on his recently purchased Frers 50 “Spririt od St-Briac” to participate in the Longue Route 2018.

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Bernard Moitessier
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Pendant la Longue Route
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Joshua au départ en 1968
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Joshua
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Guy Bernardin
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Spray of St-Briac
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départ autour du monde de Spray of St-Briac
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Spirit of St-Briac
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Guy à bord du "Spray of St-Briac"
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Guy & Olivier Merbau
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Participants de 2018

Entrants of 2018

Suède
Belgique
France
France
France
France
Danemark
Grande Bretagne
Grande Bretagne
France
Allemagne
Algérie
France
France
Grande Bretagne
France
France
France
France
France
Italie
France
Allemagne
France
Suède
Anders Eriksson
Suède
Belgique
David Arlot
Belgique
France
Olivier Merbau
France
France
Bruno Challard
France
France
Fanch Guillon
France
France
Francis Tolan
France
Danemark
Jesper Vindelin
Danemark
Grande Bretagne
Monika Matis
Grande Bretagne
Grande Bretagne
Oksana Selezneva
Grande Bretagne
France
Pierre-André Huglo
France
Allemagne
Georg Schimmelpfennig
Allemagne
Algérie
Samir Antri-Bouzar
Algérie
France
Guy-Marie Saliou
France
France
Manu Wattecamps
France
Grande Bretagne
Tony Curphey
Grande Bretagne
France
Philippe Perrin
France
France
Gilles Huot
France
France
Jérôme Molle
France
France
Thierry Deroy
France
France
Sébastien Debierre
France
Italie
Andrea Fanfani
Italie
France
Alain Noyau
France
Allemagne
Suzanne Huber-Curphey
Allemagne
France
Alain Goalvoueden
France

Bateaux de 2018

Boats of 2018

OR 40 - acier
39' Saillart - aluminium
Ptit Hom - contreplaqué époxy
Damien 40 - acier
Sun Fizz - polyester
Oceanis 43 - polyester
Scorpio 10 - acier
Eric 32 - ferro-ciment
Nicholson 35 - polyester
Contessa 32 - polyester
Kumulant 38 - aluminium
Cornu 32' - bois classique
proto 43' - sandwich
42' - aluminium
Nicholson 32 - polyester
Cigale 16 - aluminium
proto plan Rolland 47' - aluminium
ketch 43' - acier
Maracuja - aluminium
trimaran - contreplaqué-époxy
Mati 47 - polyester
Patago 50 - aluminium
Koopman 39 - aluminium
Captain Brown - acier
OR 40 - acier
Malala (Anders Eriksson)
OR 40 - acier
39' Saillart - aluminium
Toto (David Arlot)
39' Saillart - aluminium
Ptit Hom - contreplaqué époxy
Argo (Olivier Merbau)
Ptit Hom - contreplaqué époxy
Damien 40 - acier
Eden (Bruno Challard)
Damien 40 - acier
Sun Fizz - polyester
Chanik (Fanch Guillon)
Sun Fizz - polyester
Oceanis 43 - polyester
Alizés 2
Oceanis 43 - polyester
Scorpio 10 - acier
Iaorana (Jesper Vindelin)
Scorpio 10 - acier
Eric 32 - ferro-ciment
Sea Witch (Monika Matis)
Eric 32 - ferro-ciment
Nicholson 35 - polyester
Satori (Oksana Selezneva)
Nicholson 35 - polyester
Contessa 32 - polyester
Fresh Herring (Pierre-André Huglo)
Contessa 32 - polyester
Kumulant 38 - aluminium
Heckla (Georg Schimmelpfennig)
Kumulant 38 - aluminium
Cornu 32' - bois classique
Hiva Oa (Samir Antri-Bouzar)
Cornu 32' - bois classique
proto 43' - sandwich
Relance (Guy-Marie Saliou)
proto 43' - sandwich
42' - aluminium
Céleste (Manu Wattecamps)
42' - aluminium
Nicholson 32 - polyester
Nicola Deux (Tony Curphey)
Nicholson 32 - polyester
Cigale 16 - aluminium
Bye-Bye (Philippe Perrin)
Cigale 16 - aluminium
proto plan Rolland 47' - aluminium
Peregrina (Gilles Huot)
proto plan Rolland 47' - aluminium
ketch 43' - acier
Vaya (Jérôme Molle)
ketch 43' - acier
Maracuja - aluminium
No Comments (Thierry Deroy)
Maracuja - aluminium
trimaran - contreplaqué-époxy
Sucre de Pastèque (Sébastien Debierre)
trimaran - contreplaqué-époxy
Mati 47 - polyester
Tati (Andrea Fanfani)
Mati 47 - polyester
Patago 50 - aluminium
Patago (Alain Noyau)
Patago 50 - aluminium
Koopman 39 - aluminium
Nehaj (Suzanne Huber-Curphey)
Koopman 39 - aluminium
Captain Brown - acier
Thaï (Alain Goalvoueden)
Captain Brown - acier

Bilan

Les départs ont eu lieu pendant les étés 2018 et 2019, quelques participants n’ayant pu être prêts la première année. La première à partir a été Suzanne Huber-Curphey le 14 juin 2018. Elle a été la seule à partir de la côte Est des Etats-Unis, ce qui explique cette date: elle avait une traversée de l’Atlantique en plus pour rattraper la route. Elle a aussi été la première à arriver, après avoir fait comme Bernard Moitessier un tour et demi : elle a terminé sa route en Tasmanie le 20 février 2019, après 251 jours de navigation sans incidents.

Sans escales

Seuls quatre participants ont fait le tour sans escales: Suzanne déjà mentionnée, David Arlot en 220 jours; Pierre-André Huglo sur son petit Contessa 32 en 221 jours, un record au vu de sa taille, c’était le plus petit bateau de la flotte et il a reçu pour cet exploit le prix “Grande Croisière” remis par l’association Sail The World; et Tony Curphey en 308 jours, qui est devenu pour quelques temps, à 73 ans, le plus vieil homme à avoir fait un tour du monde sans escales.

Avec escales

Sept autres participants ont été contraints de faire des escales pour des raisons techniques ou de casse après du gros temps: Gilles Huot en 206 jours (de navigation) après escales en Espagne, aux Canaries, et en Argentine ; Anders Eriksson (qui devint ainsi le premier suédois à avoir fait un tour du monde en solitaire) en 223 jours avec une escale aux Canaries pour se soigner ; Manu Wattecamps en 246 jours avec une escale de ravitaillement en Tasmanie (sans argent pour acheter la totalité de la nourriture, il était parti à court de tout et a pu organiser un ravitaillement éclair au mouillage devant le port !), puis en Argentine pour réparer. En 2019, Philippe Perrin sur le plus gros bateau de la flotte, fit escale à Capetown, Hobart, Ushuaïa et Salvador de Bahia, avant de rentrer en pleine épidémie de coronavirus après 160 jours seulement !

Fanch Guillon et Francis Tolan ont effectués en frères des océans un étonnant tour du monde de conserve, sans se quitter à aucun moment sauf en navigation, avec escales au Cap Vert, au Brésil , en Nouvelle-Zélande, puis à nouveau au Brésil. Ils sont les deux premiers marins à avoir effectué un tour du monde Brésil - Brésil. Fanch, malade, contraint de rentrer en France pour se soigner, retourna chercher son bateau avant de décéder à bord quelques jours plus tard. Navy, le chat de Francis, revint en parfaite santé malgré les risques sanitaires qu’il eut à affronter en Nouvelle-Zélande (d’après les autorités) !

Naufrages

Sébastien Debierre et Thierry Deroy ont fait naufrage tous les deux dans le Pacifique. Le trimaran de Sébastien s’est disloqué dans un coup de vent, et le bateau de Thierry fut roulé par une vague et démâté, ce qui occasionna une voie d’eau importante. Tous deux furent récupérés par des cargos en 24 heures environ malgré leur éloignement de toute route maritime, ce qui montre l’efficacité remarquable de l’organisation mondiale des secours en mer et l’extraordinaire compétence des capitaines et équipages de cargos.

Abandons

Tous les autres participants ont été contraints à l’abandon, certains avant de partir pour des raisons diverses, essentiellement financières car la voile ne fait plus rêver sauf si elle est extrême, ce qui est en contradiction absolue avec les valeurs de ce pèlerinage, et n’attire donc pas les sponsors. D’autres ont été contraints d’abandonner en cours de voyage, décision encore plus difficile à prendre.

Assessment

Departures took place during the summers 2018 and 2019, because of some entrants were unable to be ready the first year. The first to leave was Suzanne Huber-Curphey on June 14, 2018. She was the only one to leave from the East Coast of the United States, which explains this early date : she had an additional Atlantic crossing to catch up with the road. She was also the first to arrive, after having made one lap and a half like Bernard Moitessier : she finished her journey in Tasmania on February 20, 2019, after 251 days of navigation without any worry.

Without calls

Only four entrants went around non-stop: Suzanne as mentioned ; David Arlot in 220 days ; Pierre-André Huglo on his little Contessa 32 in 221 days, a record in view of its size : it was the smallest boat in the fleet and he received for this achievement the “Grande Croisière award” from the Sail The World society ; and Tony Curphey in 308 days, who became the oldest man to have toured the world nonstop for some time at 73.

With stops

Seven other participants were forced to make stops for technical reasons or breakage after heavy weather : Gilles Huot in 206 days (of navigation) after stops in Spain, Canarias, and Argentina ; Anders Eriksson (who became the first Swede to go around the world alone) in 223 days with a stopover in Canarias to heal old injuries ; Manu Wattecamps in 246 days with a supply stop in Tasmania (without money to buy all the food, he ran out of everything and was able to organize a quick supply at anchor !), then in Argentina to repair. In 2019, Philippe Perrin on the largest boat in the fleet, stopped in Capetown, Hobart, Ushuaia and Salvador da Bahia, before coming back in the storm of coronavirus epidemia after only 160 days at sea!

Fanch Guillon and Francis Tolan made amazing round-the-world tours in unison as the brothers of the oceans they were, without parting at any time except in navigation, with stopovers in Cape Verde, Brazil, New Zealand , then again in Brazil. They are the first two sailors to have toured the world from Brazil to Brazil. Fanch, sick, had to return to France for surgery before coming back to Brazil to pick up his boat. He died there a few days later. Navy, Francis’ cat, returned in perfect health despite the health hazards he had to face in New Zealand (as said py local authorities !)

Shipwrecks

Sebastien Debierre and Thierry Deroy both shipwrecked in the Pacific. Sebastien’s trimaran breaked up in a gust of wind, and Thierry’s boat was rolled over by a wave and dismasted, which caused an important leak. Both were recovered by cargo ships in about 24 hours despite to be far away from any commercial routes, which shows the remarkable effectiveness of the today’s worldwide SAR organization and the huge skills of captains adnd crews of freighters.

Give up

All the other entrants had to give up, some during the trip, other ones before leaving for various reasons, mainly financial ones. Sailing is no longer a performance unless it is extreme, which is in absolute contradiction with the values ​​of this pilgrimage, and therefore does not attract sponsors. Others were forced to give up during the trip, an even more difficult decision to take.

Partenaires

Le Bono est un petit port niché au fond du golfe du Morbihan où Bernard Moitessier repose pour sa dernière escale. En juin 2018 et juin 2019, c’est là que se sont retrouvés les participants lors de deux weekends festifs organisés avec la municipalité, avec salons du livre maritime, concerts, conférences, et divertissements. Les participants y ont planté des arbres fruitiers avec les enfants de l’école comme Bernard Moitessier l’avait suggéré 50 ans auparavant, avant d’aller lui rendre une petite visite au cimetière. Ce furent des moments forts de mémoire et d’amitiés en devenir.

Quelques entreprises partenaires ont soutenu l’aventure, principalement en fournissant gratuitement ou à des tarifs très privilégiés leurs produits aux participants. Grain de Sail pour ces biens si indispensables en mer: le café et le chocolat; les Jardins de Gaïa pour le thé et les infusions, International Yacht Paints avec deux ans d’antifouling pour les bateaux, Lyophilise.fr pour la nourriture lyophilisée ou déshydratée, les vêtements de mer Henry Lloyd, et Sail.cloud qui a assuré le suivi sur une cartographie dédiée quotidienne de tous les navigateurs en mer.

Merci évidemment aux institutions publiques sans qui tout aurait été plus difficile: la Ville du Bono, évidemment; Bordeaux Métropole, les villes d’Argelès sur mer, Hendaye et Pauillac, Brest évènements nautiques, qui ont accueilli certains participants; Gabara 1715 à Nantes qui a hébergé gratuitement deux jours de séminaires techniques et médical; JCOMMOPS et Ifremer qui ont profité de l’évènement pour mener à bien des opérations scientifiques; l’association des Amis du Musée maritime de La Rochelle qui gère Joshua et a participé aux festivités, sans oublier non plus la famille de Bernard Moitessier et les amis de Guy Bernardin qui ont soutenu avec enthousiasme l’initiative.

Le Bono is a little harbour nestled in the bottom of the Gulf of Morbihan where Bernard Moitessier rests for his last stopover. In june 2018 and 2019, it was there that the entrants met up during two festive weekends with the help of the mayor and his team, with maritime books shows, music, conferences, and entertainment. The entrants planted fruit trees with the school children there, as Bernard Moitessier suggested 50 years ago, then they went to visit him in the cemetery. These were strong moments of remembrance and bearers of friendships to come.

Some sponsors supported the adventure, mainly by providing their products for free or at very favorable prices. Grain de Sail for these essential goods at sea: coffee and chocolate; Jardins de Gaïa for tea and herbals, International Yacht Paints with two years of antifouling for the boats’ hulls, Lyophilise.fr for freeze-dried or dehydrated food, Henry Lloyd for sea-clothes, and Sail.cloud which followed up on a dedicated daily chart of all sailors.

Thanks also to some public partners without whom everything would have been more difficult: the city of Le Bono, of course; Brest nautical events, Bordeaux Métropole, the cities of Argelès sur mer, Hendaye and Pauillac which welcomed some entrants; Gabara 1715 in Nantes which hosted two days of technical and medical seminars; JCOMMOPS and Ifremer who took advantage of the event to carry out scientific operations; the Friends of the Maritime Museum of La Rochelle which manages Joshua and participated in the festivities, without forgetting either family of Bernard Moitessier and friends of Guy Bernardin who enthusiastically supported the initiative.

Le livre - The book

De Joshua Slocum aux 26 skippers engagés un temps dans la Longue Route 2018, il y a quelques constantes qui dessinent une voie pour partager la liberté et la joie de cet art de vivre la mer si bien décrit par Bernard Moitessier et ressenti par Guy Bernardin.

Dans le sillage de Moitessier est le livre qui propose de découvrir les parcours de tous ces navigateurs, des pionniers aux participants de la Longue Route 2018. Il est possible de se le procurer en librairie, ou grâce au formulaire de contact, au prix de 18€ plus 4 timbres poste pour l’envoi postal. N’oubliez pas d’indiquer une adresse…

From Joshua Slocum to the 26 skippers involved in the Long Route 2018, there are some constants that draw a way to share the freedom and joy of this art of living the sea so well described by Bernard Moitessier and felt by Guy Bernardin.

In the wake of Moitessier is the book – in french only, on paper – that proposes to discover the individual routes of all these navigators, from the pioneers to the entrants of the Longue Route 2018. It is avaiable in any bookshop in France, or by using the contact form at a price of 18€ without shipping.

Dans le sillage de Moitessier, textes d’Olivier Merbau, illustrations de Guillaume de Bats, ISBN 9782954570846.

Contact

La Longue Route 2018 est terminée. Ce site a une fonction de mémoire. Des images et du son peuvent être trouvés sur les chaînes You Tube Longue Route 2018 ou Les rencontres nautiques de Bruno Tréca qui a amassé énormément d’images avec la complicité des navigateurs. Ce formulaire permet de commander le livre d’Olivier Merbau et Guillaume De Bats ou de joindre Olivier Merbau, co-auteur de l’aventure avec Guy Bernardin et qu’il poursuivit après la disparition de celui-ci. Notez qu’en fonction de ses propres navigations, un certain délai peut s’écouler avant de recevoir une réponse!

The Longue Route 2018 is over. This site has a memory function only. Pictures and movies can be found on You Tube with request Longue Route 2018 or Les rencontres nautiques de Bruno Tréca who has amassed a lot of images with the complicity of the skippers. This form makes allows to order the book of Olivier Merbau and Guillaume De Bats or to reach Olivier Merbau, co-author of the event with Guy Bernardin and who maintains the adventure after his lost at sea. Please note that, depending on his own navigations, a certain delay may be necessary to have an answer!

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